Le vélo électrique, la trottinette, le covoiturage ou encore la marche à pied sont autant de nouvelles alternatives à la voiture individuelle. Ces nouveaux modes de déplacement appelés « mobilité douce » se font plus rapides dans les axes de circulation saturés. Plus propres, ils permettent de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Nous faisons le point dans cet article sur ces nouvelles mobilités.
Mobilité douce et mobilité durable
Les concepts de mobilité douce et de mobilité durable sont intrinsèquement liés. La mobilité douce désigne l’ensemble des déplacements non motorisés comme la marche à pied, le vélo, le roller et tous les transports respectueux de l’environnement. Ses bénéfices sont nombreux : réduction de la pollution, augmentation de l’activité physique, meilleure santé physique, augmentation de la qualité de vie et des conditions de transports, etc.
Le concept de mobilité durable comprend une réflexion sur l’environnement et les problématiques de développement durable en repensant l’aménagement du territoire et de l’espace urbain. Il s’agit de limiter l’empreinte carbone et de réduire les inégalités territoriales dans les zones mal desservies par les transports, en mettant en place des solutions qui favorisent le recours aux mobilités douces.
Pourquoi développer la mobilité durable ?
Développer la mobilité durable fait sens dans la mesure où les enjeux ne sont pas uniquement environnementaux, mais également économiques et sociaux :
- économiques : diminution des coûts associés aux déplacements entre le domicile et l’entreprise ainsi que les déplacements professionnels,
- sociaux : amélioration des conditions de travail et de transport en gagnant en confort et en permettant d’optimiser son temps. Par ailleurs, utiliser un mode de déplacement de mobilité douce est vecteur de lien social en échangeant sur le sujet en direct ou sur les réseaux sociaux.

Comment favoriser la mobilité douce ?
Communiquer sur les enjeux de la mobilité douce en 2020 et à l’avenir est essentiel pour mobiliser et intégrer de nouveaux usagers. En ce sens, les actions de communication menées par les collectivités, les entreprises et les écoles permettent de faire émerger le concept pour l’intégrer plus facilement dans les pratiques quotidiennes :
La Semaine européenne de la mobilité 2020
Cette manifestation a lieu du 16 au 22 septembre 2020 en France et cible les associations, entreprises, collectivités, établissements scolaires pour qu’elles organisent et mettent en avant leurs actions en faveur de la mobilité durable. La Semaine européenne de la mobilité est organisée par le Ministère de la Transition écologique et solidaire en partenariat avec l’Agence de transition écologique l’ADEME. L’objectif de cet événement écocitoyen est d’inciter le plus de monde à faire le choix de modes de déplacement doux : transports publics, covoiturage, marche à pied, vélo, etc.
Promouvoir les mobilités douces au sein des entreprises et à l’école
Les déplacements professionnels représentent 5,5 millions des déplacements quotidiens en Île-de-France. En ce sens, favoriser la mise en place des mobilités douces par les entreprises est un enjeu crucial. Voici quelques exemples de solutions à mettre en œuvre.
En entreprise :
- participer à plus de 50 % pour le remboursement du titre de transport afin de limiter l’usage de la voiture individuelle et limiter les émissions de gaz à effet de serre,
- mettre en place le forfait de mobilités durables pour prendre en charge les frais de transport des salariés quand ils utilisent un moyen alternatif,
- créer un stationnement vélo sécurisé ou d’un local dédié pour encourager les collaborateurs à pratiquer le vélotaf (se rendre au travail en vélo),
- encourager le covoiturage et l’autopartage,
- favoriser la flexibilité des horaires pour faciliter l’emprunt des transports en commun.
Smovengo a mis en place l’offre V-Max Pro en mai 2020. Ce forfait, dédié aux entreprises, permet aux employés de bénéficier d’une prise en charge d’un abonnement Vélib’ par leur employeur et les inciter à se rendre sur leur lieu de travail à vélo.
À l’école :
- développer les déplacements collectifs domicile-école à pied ou à vélo via le Pédibus et le caracycle. Ces trajets quotidiens sécurisés jusqu’à l’école suivent un parcours et des horaires déterminés. En 2007, on comptait 152 lignes quotidiennes de Pédibus dans l’agglomération du Grand Lyon,
- intégrer dans les programmes scolaires l’apprentissage du vélo.
Quelles sont les différentes mobilités douces ?
Le vélo en libre-service
Le vélo en libre-service voit le jour pour la première fois en 1965 aux Pays-Bas. Le projet a été porté par des activistes écologiques hollandais dans le but de supprimer la circulation automobile dans la ville. Puis en 1976, c’est à La Rochelle que le premier service de vélos mis à disposition gratuitement se développe. À Paris, c’est en 2007 que le Vélib’ est mis en place puis en 2017, un nouvel appel d’offres est lancé, gagné par Smovengo qui devient le nouveau gestionnaire du service Vélib’. Ce dernier devient « Vélib’ Métropole » le 1er janvier 2018.
La trottinette
Pratique et rapide, la trottinette est très appréciée par les usagers urbains. Elle s’utilise aussi bien pour les courtes que les moyennes distances. Les modèles de trottinettes pliables répondent aux besoins accrus en autonomie des usagers déjà séduits par le concept.
Le skate
Le skate et en particulier le skate cruiser — plus petit et léger que le skateboard traditionnel — s’inscrit dans une démarche de mobilité douce et durable. Le skate est adapté aux déplacements urbains de courte durée.
Le roller
Le roller est un mode de déplacement très pratique et peu encombrant à stocker dans un appartement. Les déplacements à roller sont fluides et également vecteurs de lien social au travers des rassemblements en roller pour parcourir la ville.
La marche
C’est la mobilité douce par excellence ! Facile et accessible, marcher pour se rendre au travail répond aux recommandations de santé de l’OMS qui préconise de faire 150 minutes d’activité d’endurance modérée par semaine pour un adulte entre 18 et 64 ans.
Conclusion
Les nouveaux modes de déplacement constituent une alternative efficace à la voiture individuelle dans les axes de circulation saturés. La mobilité douce est une solution pour affronter les défis majeurs du réchauffement climatique et pour être durable, c’est toute l’organisation urbaine et territoriale qui doit être repensée.